[escepticos] Le téléphone mobile favoriserait les tumeurs cérébrales
Xosé Afonso Álvarez
navedeavalon en yahoo.es
Vie Oct 12 18:09:17 WEST 2007
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-966211@51-966318,0.html
Le téléphone mobile favoriserait les tumeurs cérébrales
LE MONDE | 12.10.07 | 16h03 • Mis à jour le 12.10.07 | 16h03
L'utilisation du téléphone mobile est néfaste pour la santé, et pas
seulement au volant. Une analyse portant sur dix-huit études conclut
qu'au-delà de dix ans d'utilisation d'un cellulaire, le risque de
développer une tumeur cérébrale maligne - le gliome - du côté où
l'appareil est porté à l'oreille serait multiplié par deux. Cette
affection touche chaque année environ 6 personnes sur 100 000. Pour
les atteintes du nerf acoustique - le neurome -, le risque serait deux
fois et demi plus élevé, dans ces mêmes conditions.
Publiée en ligne par la revue Occupational and Environmental Medecine
(OEM), cette analyse, conduite par les Suédois Lennart Hardell
(université d'Orebro) et Kjell Hansson (université d'Umea), contredit
une étude rendue publique en septembre en Grande-Bretagne, selon
laquelle "il n'a pas été montré que les mobiles étaient associés à des
effets biologiques ou délétères".
Mais Lawrie Challis, qui a dirigé l'étude britannique, admet, rapporte
le quotidien The Independent, qu'en raison du faible nombre de
patients ayant utilisé un téléphone mobile depuis plus de dix ans, "il
n'est pas possible à ce stade d'écarter la possibilité que des cancers
puissent apparaître dans les prochaines années". L'incertitude liée au
temps de latence entre l'exposition aux champs électromagnétiques et
le développement éventuel d'une tumeur reste l'un des principaux
obstacles dans la conduite d'études épidémiologiques "conclusives".
"GROS CONSOMMATEURS"
En France, où la téléphonie mobile a pris son essor à partir de 1992
et où l'on dénombre désormais plus de 52 millions d'abonnés, l'étude
la plus récente, publiée en septembre dans la Revue d'épidémiologie et
de santé publique, souffre des mêmes limitations. Elle porte sur des
patients atteints de tumeurs cérébrales entre 2001 et 2003.
"L'usage régulier du téléphone mobile n'est pas lié à une augmentation
du risque de neurinomes, de méningiomes ou de gliomes, conclut-elle.
Bien que ces résultats ne soient pas significatifs, il semble
toutefois exister une tendance générale à une augmentation du risque
de gliome chez les plus "gros consommateurs" de téléphonie mobile :
utilisateurs de longue durée, au temps de communication élevé et ayant
utilisé un plus grand nombre de téléphones."
La puissance statistique de l'étude française étant insuffisante pour
trancher, les auteurs renvoient à l'étude internationale Interphone,
lancée en 1999. Elisabeth Cardis, qui coordonne Interphone au Centre
international de recherche sur le cancer (CIRC), à Lyon, n'est pas
surprise par les résultats de l'étude de Lennart Hardell et Kjell
Hansson. "Ils s'appuient sur plusieurs études incluses dans
Interphone, qui ont effectivement noté des augmentations,
significatives ou non, des gliomes chez les utilisateurs de mobile",
admet-elle. Toute la difficulté réside dans l'interprétation des
résultats, ajoute-t-elle.
Un des biais possibles concerne la mémorisation par les malades de
leur propre usage du téléphone. "Ils cherchent une explication à leur
maladie et ont tendance à exagérer leur exposition", note Elisabeth
Cardis. Ce biais de mémorisation est statistiquement repérable : il
conduit à une apparente réduction du risque de tumeur dans
l'hémisphère opposé au téléphone, comme si exposer un côté protégeait
l'autre...
L'étude Interphone s'attachera aussi à préciser la localisation des
tumeurs. Si 20 à 30 % de la dose électromagnétique émise par le
téléphone sont absorbés par le cerveau, "cette exposition est très
localisée", indique Elisabeth Cardis. Il est alors peu probable qu'une
tumeur dans la partie frontale ou occipitale puisse être attribuée aux
radiofréquences, note-t-elle.
LAXISTES
Ces problèmes méthodologiques expliqueraient, selon la chercheuse, le
retard de plusieurs années pris dans la publication de l'étude
Interphone, espérée "dans quelques mois". En attendant, Elisabeth
Cardis refuse de se prononcer sur la nécessité ou non de réviser les
normes d'émissions de radiofréquences.
Celles-ci sont jugées trop laxistes par un groupe de spécialistes
internationaux, dont Lennart Hardell. Ces experts ont rendu public, le
31 août, un rapport dans lequel ils réclament un durcissement de la
réglementation internationale sur les ondes électromagnétiques,
qu'elles soient émises par les lignes à haute tension, les fours à
micro-ondes, les antennes et relais de télécommunications ou les
téléphones portables.
Hervé Morin
Article paru dans l'édition du 13.10.07.
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Xosé Afonso Álvarez Pérez
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