[escepticos] Le Figaro, Antennes-relais : l'absence de risque confirmée

Xosé Afonso Álvarez navedeavalon en yahoo.es
Sab Dic 19 14:19:17 WET 2009


Antennes-relais : l'absence de risque confirmée

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2009/12/18/01030-20091218ARTFIG00024-antennes-relais-l-absence-de-risque-confirmee-.php

C'est l'avis exprimé jeudi par les Académies des sciences, des
technologies et de médecine.

Les représentants de l'Académie des sciences, l'Académie des
technologies, l'Académie de méde­cine, jeudi, lors d'une conférence de
presse commune, fait exceptionnel, ont déclaré que «réduire
l'exposition aux ondes des antennes-relais n'est pas justifié
scientifiquement». Le groupe d'experts des trois académies sur ce
sujet approuve sans réserve les conclusions du rapport scientifique de
l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du
travail (Afsset), rendu public le 15 octobre 2009, qui concluait
notamment qu'aucun risque sanitaire lié aux antennes-relais n'avait
été mis en évidence.

Depuis plusieurs années, une polémique enfle sur les risques de ces
antennes qui servent à faire transiter les ondes électromagnétiques
des téléphones portables. Cette polémique a atteint son apogée mi-2008
avec la condamnation judiciaire de Bouygues Telecom l'obligeant à
retirer une antenne-relais située à proximité d'habitations à
Tassin-la-Demi-­Lune, dans le Rhône, au motif de «l'angoisse
ressentie» par les familles avoisinantes.

Divergences d'appréciation

Après cette affaire, une expertise scientifique approfondie a été
lancée sous la houlette de l'Afsset, expertise rendue publique le 15
octobre 2009. Celle-ci était plutôt rassurante, estimant que les
champs électromagnétiques des antennes-relais «ne sont ni
génotoxiques, ni cogénotoxiques, ni mutagènes, n'ont pas d'effet
cancérogène ou cocancérogène, n'ont pas d'effet délétère sur le
système immunitaire, ne provoquent pas d'augmentation des cancers
expérimentaux…». Ces conclusions étaient basées sur l'analyse par plus
d'une dizaine d'experts de 97 études, dont 86 ne montraient pas
d'effets. Onze autres études mettaient en évidence un effet
biologique. Mais selon les académiciens, elles n'ont pas été
reproduites et les effets n'ont été observés qu'avec des «niveaux
d'exposition 5 000 à 30 000 fois plus élevés que ceux créés par la
quasi-totalité des antennes-relais».

Jeudi, les experts des trois académies ont regretté que Martin
Guespereau, directeur de l'Afsset, n'ait pas insisté lors de la
présentation publique de ce rapport en octobre 2009 sur les aspects
rassurants, mais au contraire sur les onze études rapportant des
«effets» biologiques. Les trois académies pointent les contradictions
entre le communiqué de presse de l'Afsset, qui commence ainsi : «Le
rapport de l'Afsset met en évidence l'existence d'effets des
radiofréquences sur des fonctions cellulaires rapportées par une
dizaine d'études expérimentales considérées par l'Afsset comme
incontestables», et les conclusions du rapport : «Aucune preuve
convaincante d'un effet biologique parti­culier des radiofréquences
n'est apportée. À ce jour, il ressort de cette analyse que, en
conditions non thermiques, les radiofréquences supérieures à 400 MHz
ne modifient pas les grandes fonctions cellulaires».

«Notre responsabilité de scientifiques, c'est de donner l'état de la
science. Ensuite, les pouvoirs publics peuvent éventuellement prendre
des mesures qui tiennent compte des inquiétudes de la population. Mais
ces mesures doivent être bien pesées car elles augmentent l'inquiétude
et on part alors dans un cercle vicieux terrible, a expliqué le
professeur Jean-François Bach, vice-président de l'Académie des
sciences. Ce qui nous a préoccupés, dans la présentation du rapport de
l'Afsset, c'est que l'on a tenté de faire endosser à des scientifiques
des décisions politiques.» Les représentants des trois académies
estiment qu'il est techniquement possible de réduire l'exposition aux
antennes-relais en les multipliant, mais en risquant d'augmenter sans
justification la puissance d'émission des portables des quelque 85 %
de Français qui les utilisent. «Des mesures de réduction des
expositions ne peuvent aujourd'hui ­relever que d'une décision de
gestion politique, soulignent-ils, Une réduction irréfléchie de
l'exposition aux antennes-relais pourrait aboutir à un effet inverse
pour la grande majorité des Français, sans bénéfice sanitaire pour les
autres.»

Le directeur de l'Afsset répond

«Les recommandations finales qui font le pont entre la recherche et
la décision ont été approuvées par les experts», assure Martin
Guespereau, le directeur de l'Afsset. «Il m'est reproché d'avoir voulu
inquiéter en parlant d'abord des 11 études montrant des effets
biologiques avant les 86 autres qui ne montrent rien. Même si ce sont
des signaux faibles, ils ne doivent pas être cachés à la population»,
considère-t-il. «Les trois Académies estiment qu'il ne faut rien
faire. C'est une opinion.» Il rejette les accusations selon lesquelles
la recommandation de l'agence de réduire la puissance de certaines
antennes-relais ne figure pas dans le rapport. «Je suis très surpris
de ­cette attaque. C'est ­indigne», explique-t-il. Il rappelle que :
«les douze experts ont travaillé pendant un an pour rédiger le
rapport. Une note de synthèse a été validée par un comité d'experts
spécialisés». L'Afsset n'a pas raisonné en termes de moyenne mais a
considéré qu'il faut diminuer la puissance des antennes le plus
élevées.


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Dr. Xosé Afonso Álvarez Pérez
Centro de Linguística (UL); Instituto da Lingua Galega (USC)
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